Le rythme de mon blog ayant sérieusement baissé, j’ai loupé la sortie d’Android et d’Open Social. Mais cette fois, je suis là pour commenter Kindle, le nouveau joujou d’Amazon. Cette société est somme toute peu connue en France et doit batailler avec des concurrents bien établis dans le paysage commercial des produits culturels. Il n’en reste pas moins qu’Amazon, à l’instar d’eBay et Google, est des grands gagnants du Web 1.0 et un acteur dynamique du Web 2.0 avec ses solutions tournées vers les entreprises.
Avec Kindle, Amazon propose une innovation à destination de son coeur de cible, le grand public. Ce n’est pas la première fois qu’une société essaye de se créer une niche sur le marché du livre électronique, mais jusqu’à présent, les aspirants avaient une vision « hardware » du marché. Toutes les tentatives précédentes ont été vouées à l’échec. Les particuliers sont restés attachés à la blanche douceur de notre bon vieux papier.
L’innovation d’Amazon consiste en son approche du marché. Plutôt que de proposer un gadget, Amazon propose un service. La différence d’approche est fondamentale, elle pousse la logique de la dématérialisation dans ses derniers retranchements pour en extraire la quintescence, un service devant lequel s’efface le produit. Ainsi, Kindle n’est pas un « bouquineur » de plus (expression empreintée à Francis Pisani) mais un objet connecté à une base de données gigantesque. C’est la richesse de la source d’information qui est le facteur clé de l’innovation d’Amazon. Elle fait de son Kindle un média reposant sur une économie de l’offre et doté d’un potentiel d’innovation grâce à la connectivité de l’appareil pour l’instant sous-exploitée.
Amazon, de par son métier de distributeur de bien culturels, est sans doute le mieux placé pour réussir là où les autres ont jusqu’à présent échoué.
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